Fin du confinement ! Il est temps de faire un premier bilan de l’impact du covid-19 sur l’e-commerce. Voici quelques réponses à vos questions par des études menées sur le sujet
Le covid a favorisé la croissance de l’e-commerce
VRAI, MAIS… Mi-avril, une étude Kantar comptait 2,5 millions de consommateurs « recrutés » en mars grâce au confinement. La hausse était poussée surtout par le secteur des drives. Toujours selon Kantar, le comportement des e-consommateurs aurait subit des impacts positifs sous plusieurs points de vue.
Ces informations ne devraient cependant pas cacher 2 grosses réalités:
- une partie de la population reste influencée par la peur de contracter le virus dans un commerce physique après le déconfinement.
- avant l’arrivée du covid le e-commerce voyageait déjà à des taux de croissance annuels proches de 13%.
Ces considérations sur l’impact positif du covid-19 restent certainement vraies mais potentiellement temporaires et avec un impact moindre sur le long terme.
Les e-commerçants sont donc les gagnants de cette crise.
VRAI et FAUX. Il existe des grosses disparités entre e-commerçants par rapport à leur taille et au marché adressé. Pour donner une idée, selon une étude FEVAD 76% des e-commerçants de France ont subi une baisse d’activité pendant le confinement. Pour la moitié d’entre eux la chute est supérieure à 50%.
Sans surprise, on retrouve parmi les activités non-alimentaires gagnantes : bricolage, jeux et cuisine.
Parmi les plus souffrantes : mode, beauté et voyages.
Un autre gagnant ? Amazon enregistre un +26% sur le Q1-2020
Les grandes surfaces proposant du drive s’en sortent bien
FAUX. Le drive a explosé en termes de nouveaux clients et commandes. Selon le cabinet Nielsen, la part de e-commerce dans la grande consommation a augmenté de 2 points sur les 2 premières semaines de confinement, grâce aussi au drive. Cependant, les drives n’ont pas su compenser la baisse de l’activité des grandes surfaces. Dans le marché de l’alimentaire, le confinement aura eu comme effet de redistribuer la consommation vers les commerces de proximité.


La crise aura eu son côté positif, en forçant les commerçants physiques au passage à l’e-commerce.
Plutôt FAUX. Le passage à l’e-commerce n’est certainement pas une chose facile. Il faut savoir proposer à ses propres clients une expérience d’achat à la hauteur des standards du marché et savoir gérer des problématiques nouvelles.
Certains acteurs de l’e-commerce (plateformes et services) ont profité de la situation pour mener des campagnes de sensibilisation et de prospection en aide des commerçants physiques. Ces « initiatives solidaires », recensées par la FEVAD, ressemblent dans la plupart des cas à des périodes d’essais semi-gratuites de la solution. Le sentiment est que dans un temps relativement limité et avec des problématiques critiques en termes de trésorerie cette transition ait été très limitée et potentiellement temporaire, suivant un besoin ponctuel.
La crise aura cependant souligné le besoin d’une présence digitale, à tenir en compte pour la reprise.