De nos jours, on parle de plus en plus de digitalisation des produits, des services, des objets… bref on retrouve le digital à toutes les sauces. Dans la réalité même si certaines organisations privées ou publics ont déjà assimilées ce nouveau paradigme, la plupart du temps il s’agit plus d’un sacerdoce motivé par la conjoncture actuelle. Prenons un peu de recul en nous posons cette question :La digitalisation des processus et des services est-elle réellement un vecteur de transformation pour les entreprise ?
Premièrement il faut bien avoir en tête que d’une manière générale, tous processus de transformation, qu’il soit digital, humain ou financier peut prendre du temps et implique une prise de risque, non négligeable (quoi que l’on pourrait débattre du coût de ne rien faire..).
Digital : des changements fonctionnels.
- Stratégie d’innovation – Comment, en utilisant les nouvelles technologies peuvent étendre l’horizon des possibles pour concevoir de nouveaux produits, services et business model ?
- Opérations et processus – Comment appliquer le digital dans mes processus métiers pour accélérer l’innovation ? En utilisant de nouveaux outils plus performants pour améliorer la qualité ? En m’appuyant sur des modèles de plateformes (open innovation) pour co-créer des services et produits innovant ?
- L’organisation – Comment accompagnement le changement dans mon organisation afin que l’intégration des nouveaux outils et processus génère de la valeur sur mon marché ?
Ces sujets sont parfois (souvent) traités de manières séparés dans les organisations. Plus l’organisation a une taille importante et plus celle ci est sujette au parallélisme. De nombreuses discussions et sessions de travail convergeant ayant, in-fine, le même objectif mais sans jamais rentrer en collision.
C’est pourquoi certaines structures ont mis en place des leaders, comme les CDO (chief digital officer) en charge de la transformation digitale. Bien que cela soit un rôle stratégique selon moi, on s’aperçoit souvent que les projets autour de «l »innovation» sont généré autour besoins mal structurés car peu documentés.
Comme n’importe laquelle des innovations il y a toujours un temps d’observation avec des early adopters qui joue le rôle de cobaye.
Toutefois, les cobayes sont aujourd’hui devenus les leaders, et les leaders industriels de l’ancien monde font face maintenant à ces disrupters en essayant parfois avec un succès mitiger à copier leur codes.
Ne « disrupte » pas qui veut.
Connaissez vous les traductions de l’anglicisme qu’on nous balance à longueur de journée signifie en langue de Molière ? Disrupter en Français signifie perturber, troubler, interrompre, déranger. Intéressant n’est pas, la sémantique….
Aujourd’hui les principaux troubles fêtes en terme d’innovation (capacité et rapidité) sont des acteurs qui ont pu émerger grâce à ces technologies.
Dans le top 10 on retrouve par exemple Apple, Google, Samsung, IBM…mais aussi de nouveaux entrants comme Alibaba qui jusque la n’était pas dans le classement BCG.
Et il y a fort à parier pour que sur ces prochaines années on voit émerger dans ce classement d’autre acteurs du nouveau monde.


Tout cela ne fait que creuser la distance entre les organisations capables d’intégrer et de digérer des nouvelles tendances technologiques et d’usages.
Selon l’étude BCG, alors que 79% des leaders de cette liste ont déclaré avoir numérisé correctement leurs processus d’innovation, seuls 29% des suiveurs ont le même argument.
Il reste donc encore une grande marge de progression, car dans la même étude 1/3 des répondants jugent que la digitalisation de leurs processus n’est pas adaptée à leur structure.
L’innovation structurée par la donnée
Le cabinet BCG nous révèle que depuis 2014, quatre types d’innovation – tous liés au numérique – ont gagné en importance dans de plus en plus d’entreprises: le big data, le raccourcissement des cycles d’adoptions de nouvelles technologies, les usages et outils mobiles et l’approche design dans le digital.


Il est intéressant de noté que, au delà du buzz word, le big data est plus particulièrement le cas d’usage sous-jacent lié à l’analyse de données de masse (data analyse) à pris un réel sens grâce à des solutions permettant un traitant et une visualisation rapide.
La capacité à prioriser une roadmap digital pour une entreprise est la clé du succès. Identifier finement la où investir son énergie en priorité en fonction de ses actifs et de son marché sont bien souvent des fondamentaux négligés.
Conclusion : commencer par les fondamentaux
Si vous êtes prêt à vous lancer dans votre transformation vous devez avant tout prendre du temps pour vous posez les bonnes questions. Des techniques comme les 5 pourquoi, des sessions de brainstorming informelles avec vos pairs, la lecture d’ouvrage spécialisés peuvent vous aider.
Surtout analysez bien votre environnement interne et externe avant de vous lancer. Pour cela faites appel à des experts pour vous éclairer et vous challenger dans votre vision des choses. La critique positive peut parfois vous permettre de vous remettre en question si vous êtes prêt à l’accepter. Ne restez pas seul face à vos questionnements.
Dans tous les cas sachez que vous pouvez toujours vous appuyer sur vos actifs, pas la peine de chercher la disruption à tous prix si vous n’en n’avez pas les ressources, ou si l’effort de changement de votre culture d’entreprise est trop importante par rapport à la mise sur le marché d’un produit innovant. C’est un juste milieu à trouver, parlez en avec vos collaborateurs par petites doses.
Utilisez votre connaissance acquises de longue date sur votre marché. Faites parler les chiffres, et servez vous en comme point de départ pour aiguiller vos explorations. Détecter un problème ou une contrainte, et souvent le début d’une belle opportunité !